Je voudrais bien sûr m’associer à ce que viennent de dire mes collègues, notamment sur la remise en cause de l’universalité des allocations familiales, qui est quand même absolument incroyable.
Dans votre raisonnement, madame la ministre, vous ne retenez que le critère des revenus. Vous ne cherchez pas à pondérer les allocations en fonction de l’endroit où vivent nos compatriotes. Une famille composée d’un couple et de deux enfants, gagnant 5 000 euros par mois, est-elle plus à l’aise à Aurillac, à Paris ou à Boulogne-Billancourt, dans ma circonscription ? La situation est différente, bien sûr ! Le coût de la vie en fonction du territoire où l’on habite est un paramètre qui devrait, de toute évidence, être pris en compte. Il est incroyable que ce critère soit totalement ignoré.
Vous suscitez des effets de ciseaux énormes. Depuis deux ans, des ponctions fiscales absolument considérables ont été mises en oeuvre, sans oublier toutes les mesures qui touchent les familles. Aujourd’hui, vous ajoutez ce critère du revenu, sans tenir compte du fait qu’à certains endroits du territoire français, pour une famille avec deux enfants gagnant 6 000 euros par mois, la situation n’est pas si facile que cela, quand louer un appartement coûte 1 000 euros par pièce. Votre système n’est vraiment pas juste.