Je comprends l'attachement de nos collègues des territoires ruraux au maintien de la péréquation. Mais, même si celle-ci est une nécessité, il convient de se poser la question de sa soutenabilité. Disons-le clairement : sans un effort important d'investissement, notre pays risque d'entrer en récession. Or la plus grande partie de l'investissement public est portée par les collectivités locales, notamment par les grandes villes.
Les investissements s'élèvent à 17 milliards d'euros dans le budget de l'État, et à 1,7 milliard dans celui de la Ville de Paris. Avec un budget de moins de 8 milliards d'euros, celle-ci réalise donc 10 % du montant total des investissements de l'État. Si l'on agrégeait ceux de toutes les grandes villes, on constaterait que ce sont aujourd'hui les collectivités locales qui portent l'investissement dans notre pays. Si la péréquation n'est pas soutenable – et je parle notamment du FPIC –, nous risquons de porter directement atteinte aux dépenses d'investissement. Le problème doit donc être abordé dans sa globalité. Dans ce domaine aussi, il faut que le changement, ce soit maintenant !