Intervention de Patrice Carvalho

Réunion du 21 octobre 2014 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Carvalho :

Nous sommes tous favorables à la protection de la biodiversité. Reste qu'il y a beaucoup d'éléments que nous ne maîtrisons pas du tout. Prenons l'exemple de la loi sur l'eau qui vise à restituer les rivières dans leur lit d'origine : son application va transformer des rivières dont la configuration date de près de trois cents ans, parfois en réduisant la largeur de leur lit de vingt mètres à un mètre, ce qui aura pour conséquence de modifier toute la biodiversité qui s'y était développée, voire de faire disparaître certaines espèces. Quelle est votre position ?

Que pensez-vous des conséquences pour notre biodiversité de l'introduction d'espèces appartenant à la faune ou à la flore étrangères ? Nos ormes sont déjà presque tous morts, nos chênes et nos hêtres sont en train de mourir, atteints de maladies venues d'ailleurs, nos écureuils roux ont disparu du fait d'une immigration massive d'écureuils venus d'Asie, nos écrevisses sont en voie de disparition, nos vers de terre sont dévorés par des vers exotiques.

Vous évoquez beaucoup les questions de financement, mais je suis tenté de vous répondre : « L'argent, pour quoi faire » ? À qui comptez-vous le prendre ? Aujourd'hui, les médias résonnent tous d'hommages à Christophe de Margerie. N'oublions pas que le groupe qu'il a dirigé est impliqué dans les marées noires, la catastrophe de l'usine AZF de Toulouse et le développement du gaz de schiste (Murmures divers). Ne conviendrait-il pas de taxer des grands groupes comme celui-ci ? Il me semble que ceux qui détruisent doivent être les premiers à devoir réparer. Je ne comprends pas très bien que cette piste ne figure pas parmi les propositions que vous nous avez présentées.

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