Intervention de Olivier Falorni

Réunion du 21 octobre 2014 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

Monsieur Christophe Aubel, permettez-moi de saluer à travers votre personne votre éminent président, Hubert Reeves, que l'on écoute toujours avec beaucoup d'intérêt. J'ai relevé dans l'un de ses écrits datant de 2011 la phrase suivante : « On peut dire, à plus d'un titre, que l'homme est, à notre connaissance, le résultat le plus litigieux de l'évolution biologique. » Je peux vous assurer que si nous sommes réunis ici, c'est pour l'avenir de notre planète et de nos enfants et petits-enfants…

Votre équipe est particulièrement engagée en tant que force de propositions afin de réformer notre économie pour le bien-être de l'humain. Je salue son implication car il est urgent d'agir : avec le changement climatique, la perte de la biodiversité constitue la menace environnementale la plus grave. C'est ainsi que 30 % des espèces végétales et animales pourraient disparaître d'ici à 2050.

De l'examen du projet de loi relatif à la biodiversité par notre commission, il est ressorti des avancées notables et des pistes novatrices, comme le renforcement des obligations réelles environnementales, l'alliance d'une activité agricole et de la prise en compte des enjeux environnementaux, à travers un amendement de notre collègue Joël Giraud, la gestion de la lumière artificielle la nuit, ou encore l'extension de l'interdiction des sévices aux animaux sauvages.

Toutefois, deux questions s'y rapportant continuent de susciter mon inquiétude.

Il s'agit tout d'abord de la gouvernance de l'Agence pour la biodiversité. Outre qu'elle n'a pas été dotée d'un conseil d'administration ouvert et équilibré, elle ne prend en compte que la biodiversité aquatique. Êtes-vous favorable à ce que l'Office national de la chasse et de la faune sauvage soit intégré dans son périmètre ?

Il s'agit ensuite du rôle des régions. Sous l'impulsion du rapport Le Treut, qui a relevé les menaces pesant sur la biodiversité, quelques régions ont souhaité devancer le projet de loi en se dotant d'agences régionales pour la biodiversité. Tout cela reste encore très flou car chaque action devra trouver un financement auprès de partenaires. Ces structures attendent de l'État une clarification du rôle des régions. Quel est votre sentiment à ce sujet ?

En outre, je déplore la baisse annoncée de 5,8 % du budget consacré à l'écologie, soit 410 millions en moins par rapport à 2014, alors qu'en 2015 devront être mis en oeuvre deux textes importants, le projet de loi relatif à la transition énergétique et, espérons-le, le projet de loi relatif à biodiversité.

Enfin, que pensez-vous de la fronde de l'Association des maires de France qui dénonce de nouvelles ponctions opérées sur les agences de l'eau à travers le projet de loi de finances pour 2015 ?

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