Intervention de Philippe Bies

Réunion du 21 octobre 2014 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Bies :

Nous revenons sur la question de la biodiversité dans un contexte particulier, alors que la deuxième conférence des parties vient de s'achever en Corée et que l'année 2015 sera marquée par l'examen en séance publique du projet de loi relatif à la biodiversité, nous l'espérons tous, et l'organisation à Paris de la conférence pour le climat.

Dans leur déclaration commune, les ministres et chefs de délégation présents à Pyeongchang ont rappelé le lien entre changement climatique et biodiversité, la deuxième contribuant à atténuer le premier. Ils ont encore souligné la nécessité d'actions cohérentes, concrètes, concertées aux échelles internationale, nationale mais aussi locale.

Plus de la moitié de la population mondiale vivant dans des villes – proportion qui atteindra 70 % en 2050 –, c'est aussi dans ces espaces, dont l'empreinte écologique ne cesse d'augmenter et où les écosystèmes sont souvent fragilisés, que les défis de la préservation de nos ressources naturelles et de la biodiversité se posent.

Depuis deux ans, notre assemblée a oeuvré en faveur de la biodiversité à travers la loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové, dite loi ALUR, qui a permis de renforcer la valorisation de la biodiversité au sein des zones urbaines denses, à travers la loi visant à mieux encadrer l'utilisation des produits phytosanitaires, et à travers le projet de loi relatif à la biodiversité que nous avons examiné en commission.

Mme Ségolène Royal a présenté un plan relatif à la reconquête des paysages et à la place de la nature en ville. C'est un premier pas qu'il conviendra de faire suivre d'autres avancées. La part que doivent prendre les villes dans la réalisation des objectifs d'Aïchi et du plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020 passe par une valorisation de la biodiversité ordinaire et de la nature spontanée, par la promotion de la fonction nourricière de la nature – arbres fruitiers, baies, jardins partagés – en tous lieux du territoire urbain – dents creuses, friches, coeurs d'îlot. Elle passe également par l'intégration de la nature dans les bâtiments existants ou à construire, dans un objectif de tempérance climatique.

Ces éléments concrets sont peu abordés dans les conférences internationales. Dans un monde de plus en plus urbanisé, ils constituent pourtant des réponses aux enjeux liés au climat et à la biodiversité. J'aurais aimé connaître la position de votre association et ses préconisations sur cette question.

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