Intervention de Joël Giraud

Réunion du 22 octobre 2014 à 9h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Giraud :

Je reviens sur votre projet de fusion avec le groupe suisse Holcim. Je me réjouis que vous adoptiez ainsi une stratégie offensive devant la concurrence de groupes chinois comme Anhui Conch ou mexicains comme Cemex.

Pour des raisons de coût, la fusion prend cependant la forme d'une offre publique d'échange de Holcim sur Lafarge, non l'inverse. Cela a pour effet de déplacer vers Zurich le centre du nouveau groupe, amenant sans doute de nouveaux Ardéchois dans la ville de Zwingli (Sourires), mais suscitant quelques inquiétudes. Même si le centre de recherche du nouveau groupe reste à L'Isle-d'Abeau, un fleuron de l'industrie française se délocalise néanmoins. Après le départ d'entreprises du CAC 40 telles que Gemalto ou Arcelor-Mittal, quelles seront les conséquences fiscales et économiques de votre fusion ?

Quant à l'emploi, les comités européens de salariés, suisse et français, ont annoncé le vendredi 17 octobre 2014 qu'ils veulent un contrat social pour en garantir les perspectives. Quelle réponse comptez-vous leur apporter, en particulier au sujet de la réorganisation des sites ?

Votre engagement en faveur du développement durable ne relève pas des déclarations de façade. Vous disposez aujourd'hui d'une flottille de poids lourds qui traversent le continent. L'écotaxe française vient d'être suspendue, au grand dam de nombreux parlementaires, dont je fais partie. Quel système recommanderiez-vous pour faire participer les poids lourds au financement de la voirie ? Devons-nous nous inspirer en France de la redevance helvétique, en rapprochant, dans ce domaine aussi, les points de vue suisse et français ? Je rappelle que notre pays demeure, avec l'Espagne, l'un de ceux où les poids lourds sont le moins mis à contribution.

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