Les emprunts toxiques ont été souscrits auprès de banques qui dépendaient de l'État, quand bien même elles étaient partiellement privatisées. Pourquoi ne pas mutualiser – c'est la mode – ces emprunts toxiques entre tous les établissements publics de façon à diminuer les risques encourus par certains d'entre eux, tout en s'assurant de la garantie de l'État, dont la responsabilité est avérée, et de celle de la sécurité sociale ?
Ensuite, on a construit de grands « paquebots » à seule fin de concurrencer le secteur privé, mais sans prévoir l'équipage adéquat. Ainsi, à Perpignan, on a installé un centre de radiologie équipé de scanners, d'IRM, etc., mais sans qu'il y ait de spécialistes pour faire fonctionner ces appareils ! On est donc obligé de recourir à des personnels du privé, qu'on doit payer trois fois plus cher.
Pourquoi n'a-t-on pas, à l'occasion des plans « Hôpital 2007 » et « Hôpital 2012 », recherché une meilleure complémentarité public-privé ? Pourquoi ne pas louer au secteur privé les surfaces inoccupées des établissements publics et instaurer cette complémentarité souhaitable ? Ce qui compte le plus, en effet, ce sont les soins apportés aux habitants, et non la concurrence entre deux modes d'exercice. On sait, du reste, qu'une opération dans le privé coûte deux fois moins cher que dans le public.