Je souhaite rendre hommage aux hôpitaux publics et en particulier à celui de ma région – Metz-Thionville –, qui a pu reprendre des hôpitaux privés concourant au service public hospitalier. Durant les années 2000, en l'absence de tout contrôle de la tutelle à moins que ce ne soit avec sa complicité, et en tout cas sous la conduite du directeur qui avait toute liberté pour accumuler les déficits, certains établissements ont été conduits au bord de la faillite : les dépenses de personnel dépassaient 100 % du total, certains salaires étaient excessifs – un directeur général adjoint pouvait gagner plus qu'un directeur général de CHU – et les vacations de médecins atteignaient jusqu'à 1 000 euros par jour, en particulier dans certaines spécialités comme l'anesthésie. On a même demandé aux collectivités locales, aux communes, de garantir des emprunts, aucune autre institution ne pouvant le faire, ce qui les a conduites, elles aussi, au bord de la faillite !
Je me félicite donc que des établissements publics aient pu récupérer des établissements privés en les modernisant, en fermant certains services, en en ouvrant d'autres – je pense à la maternité Sainte-Croix, à l'hôpital de Hayange, restructuré par la direction du centre hospitalier régional. Dans cette perspective, la création du COPERMO est une bonne initiative, qui donne des résultats, et la création d'une communauté hospitalière de territoire s'est révélée la porte de sortie la meilleure.