Un niveau d'endettement de 50 %, une marge brute de 3 % et une marge nette de 1 %, des établissements qui ne sont pas capables d'assumer l'investissement courant assurant la sécurité des patients et les conditions de travail des personnels : vous nous avez dressé le portrait d'un hôpital, osons le dire, en faillite, d'autant que les perspectives de l'ONDAM ne laissent pas espérer une amélioration des recettes.
Je suis surpris, cependant, que vos recommandations ne concernent que l'investissement : efficience des investissements, contrôle par le COPERMO et l'ARS, et fonds d'aide pour les emprunts toxiques. Il s'agit d'une réponse comptable à une analyse comptable : il n'y a aucune prospective. Quand une entreprise est en difficulté et qu'elle a un endettement trop important, elle s'interroge d'abord sur sa marge, donc sur son fonctionnement, et envisage la mutualisation des achats, la réduction des frais de personnel. Ne serait-il donc pas utile, parallèlement à cet audit de l'investissement, de réaliser un audit du fonctionnement, afin de trouver des marges de manoeuvre ?
Enfin, notre système de santé n'est-il pas trop hospitalo-centré ? D'autres solutions moins coûteuses que celles proposées – et qui ne remettraient pas en cause la santé de nos concitoyens – ne sont-elles pas envisageables ?