Intervention de Sylvain Crapez

Réunion du 23 octobre 2014 à 11h00
Commission d'enquête chargée d'étudier les difficultés du monde associatif dans la période de crise actuelle, de proposeer des réponses concrètes et d'avenir pour que les associations puissent assurer leurs missions, maintenir et développer les emplois liés à leurs activités, rayonner dans la vie locale et citoyenne et conforter le

Sylvain Crapez, délégué général :

Le tourisme social et associatif tire ses revenus des prestations qu'il réalise pour les vacances de tous, et non d'un modèle immobilier. En l'absence de politique patrimoniale de l'État, nous nous tournons souvent vers les régions. Or si certaines sont très impliquées, d'autres le sont beaucoup moins, d'où nos inquiétudes quant à la réforme territoriale.

Nous avons de beaux projets sur la Côte d'Azur avec l'UCPA, mais aussi un projet en Lozère. Notre vocation est d'être présents dans tous les départements, pour défendre la ruralité, le service public. Quand nous demandons un euro, nous voulons que cet euro soit intelligent, ciblé, qu'il génère de l'emploi local durable. Le fonds Tourisme social Investissement (TSI), produit de la Caisse des dépôts, correspond aux attentes de certains de nos membres, notamment les plus gros, mais il reste un modèle d'investisseur, en dissociant propriété SCI et gestion. Le réseau AEC a initié la finance participative. Aujourd'hui, nous avons de vraies inquiétudes au regard des changements qui vont intervenir.

Par contre, nous travaillons à l'adaptation du public : VVF Villages, par exemple, a mis en place des « bulles » pour les adolescents, qui sont des espaces dédiés. Nous nous sommes toujours inscrits dans l'innovation ; nous voulons maintenant faire valoir ces innovations, ce que nous n'avons pas été capables de faire jusqu'à présent. J'ai visité cet été le village des Quatre Vents sur l'île de Noirmoutier : avec 200 lits, 120 emplois, ce centre remarquable sous la forme d'un établissement et service d'aide par le travail (ESAT) – assurant la blanchisserie, la restauration, l'entretien des espaces verts, l'accompagnement et le coeur de métier, les vacances –, est très apprécié des vacanciers et réalise des excédents chaque année. L'auberge de jeunesse de La Rochelle fait de l'insertion par l'activité économique. L'intérêt de l'économie sociale et solidaire est ainsi d'apporter des réponses nouvelles. Nos membres eux-mêmes sont prêts à apporter de nouvelles réponses, par exemple en travaillant sur des projets d'établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et de crèches, qui pourraient être installés à proximité des villages vacances. C'est aussi dans ces domaines que nous voudrions inscrire le développement du tourisme social et solidaire de demain.

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