Il faut distinguer les obligations indexées sur l'inflation française de celles indexées sur l'inflation européenne. Les premières intéressent en majorité des Français – des banques commerciales, et la Caisse des dépôts, qui se couvrent ainsi contre le risque d'inflation encouru soit par le livret A, soit par les livrets bancaires. Les secondes sont principalement souscrites par des non-résidents, notamment des fonds de pension d'Europe du nord qui se voient assigner des objectifs en termes de rendement réel, et doivent donc se couvrir contre le risque d'inflation. La demande des fonds de pension néerlandais est par exemple assez forte – les Pays-Bas, en raison de la faiblesse de leur dette, ne proposent en effet pas d'obligations indexées à ces fonds de pension.