C'est la question de la crédibilité de la Banque centrale européenne. Celle-ci a aujourd'hui un objectif d'inflation de 2 % : si elle le maintient – ce qu'elle a toujours fait –, le risque est inexistant. Nos calculs montrent qu'il faudrait un quart, voire un demi-point d'inflation supplémentaire pour qu'un portefeuille d'obligations indexées devienne légèrement moins intéressant que le portefeuille nominal équivalent. Et ce calcul minore l'intérêt des obligations indexées, dont il ne faut pas oublier qu'elles permettent d'élargir la base des investisseurs : en les proposant, nous faisons aussi baisser le prix que nous payons pour notre dette en obligations nominales. Nous restons néanmoins très prudents. Nos calculs montrent qu'il est souhaitable que 10 % à 20 % de notre stock de dette soit constitué d'obligations indexées : nous restons, vous le voyez, dans le bas de cette fourchette.