Intervention de Philippe Goujon

Séance en hémicycle du 29 octobre 2014 à 21h30
Lutte contre le terrorisme — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Goujon :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, nous venons d’apprendre que l’un de nos soldats, un de plus, est tombé dans le combat antiterroriste au Mali, une semaine à peine après de sanglants attentats et une attaque du Parlement canadien perpétrés par des « loups solitaires » connus des services de renseignements. L’urgence sécuritaire nous commande donc d’adopter sans délai le projet de loi. Si le Canada ne compte qu’une trentaine de ressortissants partis rejoindre le djihad, plus d’un millier de Français ont été recensés au sein des djihadistes européens, soit le tiers d’entre eux. C’est dire l’ampleur de la menace qui pèse dès aujourd’hui sur notre sécurité !

Selon le juge antiterroriste Trévidic, un tiers de ceux qui reviennent nourrissent un projet terroriste. Quant au directeur de l’unité de coordination de la lutte antiterroriste, l’UCLAT, il considère que la question n’est même plus de savoir s’il y aura un attentat en France mais quand il aura lieu ! Il s’agit bien d’une véritable guerre contre le terrorisme dans laquelle vous savez pouvoir compter, monsieur le secrétaire d’État, sur l’esprit de responsabilité du groupe UMP, qui l’avait déjà prouvé en votant la loi du 21 décembre 2012. Nous en ferons de nouveau preuve aujourd’hui, en dépit des insuffisances du texte et du rejet de la quasi-totalité de nos amendements, alors que le groupe socialiste, lui, vous vous en souvenez sûrement, avait voté contre la loi antiterroriste du 23 janvier 2006 et que notre proposition de loi contre le cyberdjihadisme présentée avant l’été par Guillaume Larrivé et Éric Ciotti a été rejetée. Elle aurait pourtant pu faire gagner quelques mois dans une guerre où chaque jour compte.

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