Intervention de Jean-Pierre Gorges

Réunion du 23 octobre 2014 à 8h00
Commission d'enquête relative aux tarifs de l'électricité

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Gorges :

Si j'ai bien compris, Exeltium est une centrale d'achat qui regroupe un certain nombre d'entreprises consommant beaucoup d'électricité, pour lesquelles vous jouez en quelque sorte un rôle d'amortisseur en leur garantissant un prix indépendant des fluctuations du marché. Le projet de loi relatif à la transition énergétique, actuellement examiné par le Parlement, comporte, outre quelques grands principes, une seule mesure dont on soit certain : l'arrêt progressif de la production nucléaire d'électricité. Or, l'équilibre de ce programme ne pourrait être atteint que grâce à une diminution de la consommation d'électricité. Selon vous, ne peut-on pas envisager que les électro-intensifs connaissent un développement tel que leur consommation d'électricité compensera la diminution que l'on finira par imposer aux ménages ? L'une des deux fonderies de mon département, par exemple, fonctionne désormais entièrement à l'électricité.

Par ailleurs, on ignore aujourd'hui si la production d'électricité d'origine durable sera en mesure d'égaler la production d'origine nucléaire. Pensez-vous que cette électricité d'origine durable permettra de faire la jonction avec le nucléaire et de fournir une énergie à un prix intéressant pour les électro-intensifs ? Si, demain, l'électricité représente, non plus 20 %, mais 30 % ou 50 % de leur coût de production, on peut s'interroger sur la survie de ces entreprises.

Pensez-vous que, dans le marché libéralisé souhaité par l'Europe, il soit possible de continuer longtemps à acheter l'électricité plus chère qu'on ne la vend ?

Enfin, la loi sur la transition énergétique et les orientations stratégiques qu'elle traduit sont-elles compatibles avec le développement d'activités électro-intensives ?

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