Monsieur le député, je tiens à vous remercier ainsi que votre groupe – et notamment Mme Barbara Pompili – pour votre soutien. Votre revendication concernant la prolongation du Fonds d’amorçage de la réforme des rythmes scolaires – FARRS – a été entendue.
Vous avez raison de dire que l’État doit continuer à accompagner les communes, mais avec un certain niveau d’exigence, pour ne pas verser d’argent à des communes qui ne mettraient pas en place des activités périscolaires ou qui se contenteraient de faire de la simple garderie.
C’est bien simple : nous voulons le meilleur pour nos enfants. Cette réforme des rythmes scolaires a été faite à la fois pour améliorer leur temps scolaire et pour les ouvrir sur des activités artistiques, culturelles et sportives qu’il est tout à fait possible d’organiser dans les communes. Nous avons un retour d’expérience suffisant de la part des communes qui se sont engagées dans la réforme depuis 2013 pour savoir qu’il n’est pas nécessaire de dépenser des sommes ubuesques pour mettre en place un temps périscolaire de qualité.
C’est pour cela qu’il vous est proposé de reconduire le FARRS, mais à la condition que les communes signent un projet éducatif territorial qui a l’avantage de faire travailler de façon complémentaire l’éducation nationale et les communes sur l’accompagnement de l’enfant avant, pendant et après l’école. C’est cette complémentarité qui rendra notre réforme encore plus pertinente ; je vous remercie donc encore de votre soutien.
Le cas des enfants en situation de handicap relève des mêmes préoccupations de cohérence et de complémentarité. Qu’advient-il des enfants qui ont des auxiliaires de vie scolaire – AVS – pendant le temps périscolaire ? Le fait de s’engager dans un PEDT fournit justement de bonnes conditions pour que l’éducation nationale, qui forme et recrute les AVS, mette ceux-ci à disposition des communes qui souhaitent les engager pour les quelques heures de temps périscolaire afin qu’il n’y ait pas de rupture pour l’enfant.
Voilà une façon vertueuse de travailler. Je répète que le PEDT n’est pas un exercice si compliqué, d’ailleurs nous constatons aujourd’hui que 75 % des petites villes en ont déjà signé un. C’est donc tout à fait réalisable.
Le 31/10/2014 à 10:04, laïc a dit :
"C’est bien simple : nous voulons le meilleur pour nos enfants"
Justement, le meilleur que la République puisse proposer à nos enfants, c'est l'intégration, c'est le vivre-ensemble, aussi les députés pourraient demander à la ministre ce qu'elle entend faire pour l'intégration des minorités à l'école. En région parisienne, on propose trop souvent des cours de langue étrangère aux enfants en fonction de leurs origines, j'ai personnellement été témoin de cours de langues étrangères proposés à des enfants en fonction de leur patronyme, comme si les consonnances de leur nom prédisposaient à l'étude de telle ou telle langue, c'est de la pure discrimination, et il faudrait que cela cesse dans les écoles de la République. J'aimerais également savoir ce qu'elle entend faire pour que dans les cantines le même menu soit présenté à chacun, sans distinction religieuse, et donc avec du porc pour tous sans possibilité de refuser cette viande d'emblée. Par ailleurs, il est inadmissible de demander aux parents d'élèves si leur enfant peut ou non manger du porc à la cantine, et ce sans motif médical, c'est une violation radicale et inexcusable de la laïcité. Enfin, j'aimerais savoir ce que la ministre dit aux professeurs des écoles en ce qui concerne la théorie de l'évolution. Le petit enfant se pose des questions sur la planète, sur l'homme, ne serait-il pas judicieux de favoriser l'enseignement de l'évolution dès le CE1, afin que l'emprise des superstitions religieuses soit plus facilement éliminée, et que l'emprise du radicalisme religieux soit ainsi sapé dès l'enfance, ce qui permettra de l'éradiquer plus aisément à l'âge adulte ?
L'enfance, l'éducation de l'enfance, c'est là où se joue l'avenir de la République, on ne peut pas permettre que la laïcité soit éliminée sous le poids des pressions communautaires, c'est l'unité de la République qui en serait la première victime, et le radicalisme religieux le premier bénéficiaire.
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