Vous faites croire aux Français qu’avec ces emplois, vous avez enfin trouvé une recette efficace et simple pour faire reculer durablement la délinquance dans notre pays.
Nous avons d’ailleurs eu, il y a quelques temps, en commission, un débat intéressant sur les moyens de la mesurer. Les Français savent qu’à l’heure actuelle, malheureusement, la délinquance ne recule pas : elle progresse.
Votre vision reste purement comptable. Elle est à l’image de votre politique, et pas uniquement de votre politique de sécurité : elle est archaïque. Elle fait aussi abstraction des réformes organisationnelles profondes qui ont déja été menées à bien, sous la précédente législature en particulier, et qui ont porté leurs fruits.
Deux exemple : les patrouilleurs et les forces mobiles. À effectifs constants, une nouvelle organisation a permis d’augmenter le nombre de patrouilles sur la voie publique de près de 25 %.
La réforme de la règle d’emploi des forces mobiles a, quant à elle, permis de dégager des marges de manoeuvres considérables.
Vous vous focalisez sur le seul solde des créations d’emplois, c’est-à-dire sur la seule chose que vous ayez à nous mettre sous la dent. Intéressons-nous plutôt aux moyens opérationnels.
Vous en avez, monsieur le ministre, évoqué certains. Je voudrais, en écho à vos propos, vous rappeler ce qu’ont déclaré lors de leur audition, donc de manière publique, deux hauts responsables de votre ministère. Le directeur général de la gendarmerie nationale a fait part de tensions persistantes ayant un impact sur le fonctionnement, qu’il s’agisse d’entretien des véhicules, d’accès au carburant ou du parc immobilier de l’État.