Intervention de Louis Gallois

Réunion du 7 novembre 2012 à 16h30
Commission des affaires économiques

Louis Gallois, commissaire général à l'investissement :

Mon rapport n'évoque pas la question du coût du travail. Cela ne signifie pas que je sous-estime l'importance de ce paramètre, mais ce n'est, dans l'entreprise, qu'un coût parmi d'autres, avec celui de la fiscalité, des services, des matières premières, des intrants et de l'énergie. Ce qui est important, c'est la marge qu'in fine, les entreprises sont capables de dégager. Or cette marge dépend à la fois des coûts et des prix. S'agissant des prix, seule une montée en gamme peut permettre de les augmenter. Quant aux coûts, ils doivent être réduits, celui du travail comme les autres.

Il est donc important de contenir le coût de l'énergie. Je propose de développer les énergies renouvelables, dans la mesure où elles n'entraînent pas un accroissement, à moyen et à long terme, du coût de l'énergie pour l'industrie. L'Allemagne, dont la facture énergétique est beaucoup plus élevée que la nôtre, s'arrange ainsi pour que ses électro-intensifs – c'est-à-dire les grands consommateurs d'électricité – payent le kilowatt un peu moins cher que leurs homologues français. C'est un facteur important en terme de concurrence.

S'agissant de l'électricité nucléaire, je propose que l'Autorité de sûreté nucléaire ait la responsabilité de décider si une centrale peut ou non fonctionner dans des conditions de sécurité.

Enfin – et je sais que ce point est controversé –, j'appelle à poursuivre les études sur les techniques d'exploration des gaz de schiste.

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