Quel est précisément le rendement en emplois de la politique que vous préconisez ? Car au-delà de la compétitivité, de l'investissement, de la croissance, c'est bien notre principale préoccupation, d'autant que les mesures prises ces dernières années n'ont guère été concluantes.
Avec un écart de revenus qui se creuse et une rémunération du travail souvent insuffisante, l'élan de cohésion du peuple français autour du projet industriel est-il possible ?
Le levier écologique a été, à mon avis, insuffisamment traité et utilisé. La fiscalité écologique occupe une place peu importante dans le dispositif de ressources supplémentaires. Pourtant, le potentiel est réel – deux à trois fois moins d'engagements en France que dans le nord de l'Europe. Dans cette optique, la question de l'éco-conditionnalité des aides se pose aussitôt. Prendre la question à bras-le-corps permettrait de considérer différemment les gaz de schiste, de limiter le diesel – dont vous regrettez de n'avoir pas suffisamment parlé – et d'intégrer les coûts externes que vous n'avez pas évoqués, en termes de santé ou d'environnement, et en rareté en cas de relance économique.