Vous n'avez pas répondu à la question du président Gaymard sur les dividendes versés à EDF : pouvez-vous nous en préciser le montant pour les cinq dernières années ? D'où vient, par ailleurs, que vous ayez à verser 75 % de votre résultat net à EDF, contre 60 % pour RTE ?
Les réseaux de distribution d'électricité, qui appartiennent aux collectivités, figurent pourtant dans le bilan de votre entreprise : comment expliquez-vous cette anomalie qui oblige à des acrobaties comptables ? Quel est l'impact de ce véritable hold-up sur les tarifs et sur l'équilibre financier d'ERDF ?
Vous avez évoqué 8,6 milliards d'euros investis chaque année dans l'économie locale ; mais je ne retrouve pas cette somme, qui me paraît élevée, dans votre décomposition du TURPE : quelles activités locales recouvre-t-elle ?
Les énergies renouvelables, à mon sens, doivent être dites variables plutôt qu'intermittentes ; et cette variabilité est prévisible – les prévisions de Météo France étant fiables à trois jours –, alors que celle du nucléaire, en cas d'arrêt fortuit d'une centrale, est plus intempestive. En tout état de cause, je note avec satisfaction que le coût estimatif du raccordement des réseaux d'énergies renouvelables est moins élevé que celui des bornes de recharge électrique.
Les délais de raccordement sont, entend-on souvent dire, trop longs : ont-ils été raccourcis ? Le partage des coûts de raccordement entre le gestionnaire du réseau et les producteurs vous semble-t-il légitime ? De fait, le raccordement au réseau THT n'est pas inclus dans les coûts de l'EPR de Flamanville, alors qu'il l'est souvent dans ceux des producteurs d'énergies renouvelables.
À défaut de chiffres sur les investissements nécessaires à l'installation des bornes électriques, selon qu'elles sont à recharge lente ou rapide, avez-vous un ordre de grandeur sur la différence de coût entre les premières et les secondes ? Ne voyez, d'ailleurs, aucune malice dans ma question : le véhicule électrique est à mes yeux une solution d'avenir, puisque l'électricité sera, je le pense, renouvelable. Reste que nous devons avoir une idée de l'impact financier du déploiement des 7 millions de bornes, sur lequel nous aurons à nous prononcer lorsque le projet de loi relatif à la transition énergétique reviendra à l'Assemblée.
Présidence de M. Jean Grellier, vice-président.