Intervention de Pierre Lézeau

Réunion du 15 octobre 2014 à 10h30
Délégation aux outre-mer

Pierre Lézeau :

Je ne suis pas ultramarin, mais natif de La Désirade (Guadeloupe). Je voudrais revenir sur ce qui a été dit précédemment sur notre connaissance des personnalités antillaises, mahoraises, guyanaises, etc. Marseille est peut-être le bout du monde, reste que l'analyse statistique qui vient d'être faite ne correspond pas à la réalité du terrain de la région PACA. La raison en est simple : deux tiers des ultramarins sont installés en Île-de-France. De ce fait, la situation de la population ultramarine dans les autres régions est beaucoup plus difficile à appréhender.

Je tiens moi aussi à saluer le président Victorin Lurel. Grâce à lui nous avons pu, lorsqu'il était au ministère de l'outre-mer, mettre en place une rue Aimé Césaire à Marseille. Cela nous a demandé quatre ans de travail. Pour l'anecdote, lorsque nous avons présenté le dossier en mairie de Marseille, il a été envoyé à la commission « Autres communautés et affaires religieuses de Marseille ». Voilà la réalité ! Par la suite, l'évènement n'a pas attiré la presse. Nous n'avons eu droit qu'à une petite émission de quelques minutes sur France Ô.

La réalité de l'outre-mer, en tout cas à Marseille, en PACA n'est donc pas connue, ni repérée par les institutions. De la même façon, lorsque Maryse Condé, qui n'est pas non plus n'importe qui, est venue travailler avec nous pendant trois ans, pas un journaliste ne s'est déplacé.

Certes, nous sommes à « l'instant zéro » de l'étude statistique des ultramarins de métropole. Mais il faudra sans doute affiner l'outil de mesure et de statistique et d'appréhension de la réalité française. Car il y a d'un côté Paris, l'Île-de-France … et nous, qui sommes dans le désert français.

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