Intervention de Maud Olivier

Réunion du 28 octobre 2014 à 17h00
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Olivier :

Je remercie Christophe Sirugue pour ce travail qui nous apporte une certaine satisfaction. L'augmentation de crédits de cette année fait en effet suite à celle de l'année dernière – qui était de 80 000 euros. Cela montre que l'égalité reste une priorité pour notre majorité.

Je souhaiterais maintenant revenir sur les crédits qui seront alloués à la lutte contre la traite et contre le système prostitutionnel.

L'année dernière, on avait annoncé que 20 millions d'euros seraient affectés à un fonds qui pourrait être dédié à l'accompagnement des personnes prostituées. L'information est parue dans la presse au moment où l'Assemblée a voté en première lecture la proposition de loi sur la lutte contre le système prostitutionnel. Ces 20 millions d'euros sont en suspens et certaines personnes attendent. On peut me répondre que la loi n'est pas votée et que les fonds seront débloqués le cas échéant. Mais j'aimerais savoir ce qu'il en est.

S'agissant de lutte contre la traite des êtres humains, il faut mettre l'accent sur les jeunes. La proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel prévoyait un certain nombre de mesures destinées à sensibiliser les publics à risque : actions de prévention auprès des collégiens et des lycéens ; accompagnement spécialisé des mineurs victimes de la traite dans le cadre de la protection de l'enfance ; définition d'une protection adaptée aux mineurs qui peuvent être à la fois auteurs de délits et victimes de la traite. Il serait important de connaître le calendrier de mise en oeuvre de ces actions, et surtout les crédits qui leur seront affectés.

Vous avez peut-être entendu parler de ce gang qui est aujourd'hui sous les verrous : des enfants roms, qui étaient sous l'emprise de ce gang, devaient ramener 300 euros par jour en volant, en se prostituant, etc. Sinon, ils étaient maltraités. La prostitution des enfants existe donc. Les réseaux de traites ne se « contentent » pas d'asservir des femmes, ils s'en prennent de plus en plus souvent aux enfants.

Nous ne pouvons pas rester insensibles à cette situation et il serait intéressant qu'un budget soit dédié à la lutte contre la traite. Je sais que cela ne concerne pas uniquement les affaires sociales, mais aussi, notamment, le ministère de l'intérieur. Mais cela fait partie du Plan d'action national contre la traite des êtres humains, adopté sous l'impulsion de Mme Najat Vallaud-Belkacem.

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