À la rentrée 2014, l’enseignement supérieur en France métropolitaine et dans les DOM a accueilli plus 2,4 millions d’étudiants répartis dans les quatre-vingt-cinq universités, les IUT, instituts universitaires de technologie, les classes préparatoires aux grandes écoles et les sections de technicien supérieur. Ce sont eux que nous accompagnons vers la réussite au moyen du budget dont nous discutons ce soir mais aussi tous ceux aujourd’hui au collège ou au lycée qui les suivront.
C’est au cours des premières années d’études qu’échouent le plus grand nombre d’étudiants, vous avez insisté sur ce point à juste titre, madame la secrétaire d’État. Nous ne pouvons nous satisfaire d’une telle situation. Nous nous félicitons donc de voir augmenter les crédits dédiés aux trois premières années de licence, en particulier par la création de 1 000 postes. La réforme du cadre national des formations induit une simplification de la nomenclature des diplômes nationaux et de leurs intitulés, ce qui en améliore la lisibilité et facilite l’orientation des nouveaux bacheliers. Le travail effectué à ce sujet, loin d’être inutile, est absolument remarquable.
Cependant, pour fondamentale qu’elle soit, il ne faudrait pas que la priorité donnée au premier cycle pénalise les formations de niveau plus élevé. Si l’encadrement, les conditions matérielles d’études, la qualité des formations et le caractère innovant des méthodes pédagogiques constituent des outils importants et performants au service de la réussite des étudiants, de nombreux échecs ont aussi des raisons exogènes, sociales pour l’essentiel, comme le disait notre collègue Marie-George Buffet avec laquelle nous pouvons nous retrouver.
Aider les étudiants les plus défavorisés tout au long de leur parcours, voilà en effet ce que tous nous voulons, sur tous les bancs, je n’en doute pas une seconde, afin d’élever le niveau de qualification de l’ensemble de la société et de favoriser l’emploi des jeunes, le diplôme demeurant le meilleur rempart contre le chômage. À cet égard, nous ne pouvons que nous féliciter de l’augmentation continue et progressive des crédits destinés aux aides directes, en particulier aux bourses. C’est avec raison que vous avez fait tout à l’heure référence, madame la secrétaire d’État, aux 458 millions d’euros supplémentaires dédiés à cette action depuis deux ans.
L’un des moteurs de notre enseignement supérieur réside dans son appui sur la recherche et la force du système universitaire dans sa capacité à intégrer en temps réel aux cursus les découvertes récentes. Nous nous félicitons donc du maintien des conventions industrielles de formation par la recherche – CIFRE – à hauteur de plusieurs millions d’euros, même si cette avancée devra être confirmée au cours des prochaines années.
La France est une destination attractive pour les doctorants étrangers et nous devons nous en féliciter. Notre pays n’a jamais compté autant de chercheurs, ce qui constitue une chance pour l’avenir de nos capacités d’innovation comme de notre compétitivité.
En une période de redressement des comptes publics et de sérieux budgétaire impératif, un tel budget nous semble constituer un geste politique fort grâce auquel notre système éducatif redeviendra un pilier de l’ascenseur social et un élément de notre compétitivité ! Pour toutes ces raisons, le groupe SRC votera les crédits proposés.