Je remercie Alain Claeys de son témoignage de soutien à l’espace.
La recherche sur l’espace est souvent méconnue : si l’on perçoit l’aspect dual et les enjeux de souveraineté qui lui sont associés, on connaît assez mal ses applications. Or, le tiers d’entre elles concerne l’environnement. Aujourd’hui, si l’on a une idée précise de l’influence du réchauffement climatique ou de la dérégulation climatique sur la montée des eaux, sur la pollution – sur l’augmentation ou, au contraire la résorption des poches de pollution à certains endroits –, ainsi que de l’état de l’agriculture dans le monde ou des méfaits de la déforestation, nous le devons aux formidables images qui nous viennent de l’espace.
Sans les satellites, un certain nombre de pays, c’est-à-dire ceux qui figurent parmi les plus pauvres du monde et qui ne peuvent pas se permettre de déployer la fibre optique sur l’ensemble de leur territoire, verraient une partie de leur population coupée du reste du pays ou du reste du monde. L’éducation, certaines opérations médicales ne seraient pas possibles dans ces zones. Nous n’aurions pas l’horloge parlante. La régulation des trains ne serait pas possible. L’espace a le terrain d’application le plus interdisciplinaire qui soit et c’est vrai qu’il est insuffisamment connu. Il a également un rôle de diffusion de l’innovation dans l’ensemble du tissu industriel qui permet de préserver des emplois dans à peu près tous les champs d’application industrielle.