Intervention de Geneviève Fioraso

Séance en hémicycle du 4 novembre 2014 à 21h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Recherche et enseignement supérieur

Geneviève Fioraso, secrétaire d’état chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche :

En complément de l’excellente réponse du rapporteur, je tiens tout d’abord à remercier Régis Juanico de se préoccuper de la santé des étudiants et de leurs conditions de vie, dont l’alimentation fait partie. Le problème de fond ne se situe toutefois pas à ce niveau. Il tient au fait que l’ancienne offre de restauration universitaire ne convient plus aujourd’hui aux étudiants et qu’il nous faut réfléchir à une nouvelle offre.

Le restaurant universitaire tel que la plupart d’entre nous l’ont connu – je m’excuse auprès des plus jeunes – ne correspond plus aux usages des étudiants. Nous devons réfléchir afin de proposer des offres davantage diversifiées. Tel est le véritable problème, car nous avons largement limité la hausse du prix du ticket de restaurant universitaire ; on ne peut pas dire que le gouvernement actuel ait augmenté le prix du ticket.

La vérité, c’est que les étudiants, y compris les boursiers, vont au maximum deux fois par semaine au restaurant universitaire et qu’ils se nourrissent, s’alimentent par d’autres moyens, peut-être pas d’une façon aussi équilibrée que nous le souhaiterions, mais c’est en tout cas leur usage. Il faut donc partir des usages des étudiants et proposer une offre plus légère. C’est ce que le CNOUS, le Centre national des oeuvres universitaires et scolaires, a expérimenté sur un certain nombre de campus en coopération avec nous, parce que nous avons bien compris cette évolution des usages. Les étudiants préfèrent parfois prendre un snack sur la pelouse ou à un endroit où ils se retrouvent en plus petit nombre, par exemple dans des petites cafétérias qui ont été aménagées à cet effet notamment à l’occasion des plans campus ou de la rénovation des locaux. C’est à cette demande-là que nous devons nous adapter.

Il me semble qu’il serait plus sage de retirer cet amendement et de nous transmettre vos bonnes idées afin de contribuer au travail que nous avons entrepris pour mieux répondre aux demandes des étudiants tout en prenant soin de leur équilibre alimentaire, qui est aussi une condition de réussite, notamment dans le premier cycle.

Les universités ont fait beaucoup d’efforts et ont fait preuve de beaucoup d’imagination sur ce sujet. Il me paraît injuste qu’on parle d’elles de façon misérabiliste ou que ces efforts ne soient pas reconnus. Les universités s’adaptent aux changements, par exemple à l’arrivée en nombre d’étudiants titulaires d’un bac professionnel, ainsi qu’à l’évolution des usages. En particulier, à la rentrée universitaire, beaucoup d’entre elles ont organisé une semaine d’intégration…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion