Monsieur Hetzel, vous avez fait preuve d’audace si ce n’est de cynisme en évoquant cette sanction qui viendrait punir les étudiants ayant obtenu une note inférieure à 3 sur 20. Vous demandez finalement à des étudiants qui défailleraient de financer le mérite des autres. Nous retrouvons bien l’esprit dans lequel vous avez pris une telle mesure en 2007, transformant le parcours des étudiants en véritable course d’obstacles. Non contents d’instaurer le principe de la bourse au mérite, vous leur imposiez des conditions d’études en lycée dégradées – moins de postes, plus d’élèves par groupes, pas de surveillants, moins de personnels de vie scolaire. Finalement, le mérite républicain, c’était de survivre dans un tel milieu.
Notre politique est parfaitement cohérente. En augmentant, depuis deux ans, le nombre de postes dans l’éducation, depuis la maternelle jusqu’à l’université, nous restaurons un esprit républicain de justice sociale. La hausse, en deux ans, de 600 millions du budget de l’enseignement supérieur et de la recherche, nous permet de donner aux étudiants de bonnes conditions de travail alors que vous les avez dégradées les années précédentes.