Mes chers collègues, je suis heureuse d'accueillir M. Gérard Amiel, PDG de Renault Trucks Defense. Nous entamons ainsi un cycle d'auditions de notre commission sur la dimension industrielle du Livre blanc de défense et de sécurité nationale, avec en toile de fond la prochaine loi de programmation militaire.
Vous êtes, monsieur Amiel, le premier industriel que nous auditionnons dans ce cadre. Nous avons déjà reçu M. Jean-Marie Guéhenno, président de la commission chargée de l'élaboration du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, Michel Foucher, directeur de la formation des études et de la recherche de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et Sir Peter Ricketts, ambassadeur du Royaume-Uni. Nous recevrons d'autres industriels sur des enjeux qui sont importants non seulement pour la défense du pays, mais également pour son économie et pour l'emploi.
Renault Trucks Defense compte dans le milieu terrestre français : on lui doit notamment nos fameux véhicules de l'avant blindés, les VAB, à la démonstration desquels nous avons assisté à Carpiagne. Toutefois, monsieur le président-directeur général, on ignore souvent que votre entreprise appartient à un groupe étranger, en l'occurrence suédois.
Si Renault Trucks Defense est dynamique, sa taille demeure modeste au regard de ses grands concurrents européens. Conscients de la nécessité de vous regrouper en France, vous venez d'acquérir la société Panhard. Cet achat permet de constituer un pôle français de taille plus critique mais place de fait une partie encore plus grande de notre industrie sous un contrôle extérieur.
Plusieurs des commissaires ici présents m'ont accompagnée à Prague, à l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, ce qui nous a permis d'évoquer avec nos homologues européens la question, qui nous préoccupe particulièrement, des budgets de la défense de nos pays respectifs.
Sans plus attendre, monsieur le président, je vous cède la parole.