Intervention de Christian Eckert

Séance en hémicycle du 5 novembre 2014 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Mission Égalité des territoires et logement

Christian Eckert, secrétaire d’état chargé du budget :

Entre les prestations, les dépenses fiscales, les aides diverses et variées, la France consacre aujourd’hui autour de 45 milliards d’euros par an pour soutenir la construction, c’est-à-dire à peu près autant que le budget de l’éducation nationale.

Mesdames, messieurs les députés, Mme la ministre a dressé tout à l’heure à la tribune la liste des mesures nouvelles qui constituent ce qu’on a appelé « le paquet de relance du logement » en termes d’utilité sociale, mais aussi en termes de soutien à un secteur économique qui connaît des difficultés. Ces mesures sont considérables : la TVA à taux réduit, le crédit d’impôt transition énergétique, l’élargissement considérable du PTZ, dont le coût va dépasser le milliard d’euros, contre 600 millions aujourd’hui.

Face à un empilement de mesures, il faut se poser la question de savoir lesquelles on peut supprimer. J’ai ici le mauvais rôle, j’en suis conscient. Si j’additionne les mesures qui ont consisté soit à engager des dépenses nouvelles, soit à renoncer à des économies en cours, nous en sommes actuellement à quelque 800 millions d’euros. À la fin de la discussion budgétaire, cela se traduira par un article d’équilibre qui consistera en une diminution assez uniforme. On parle de rabot final, tous les gouvernements s’y livrent. Le budget du logement sera vraisemblablement touché comme du reste la plupart des autres budgets, et tous les acteurs concernés trouveront cela insupportable.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion