Le groupe auquel nous appartenons étant à la fois dual et mondial, nous bénéficions de son apport en matière de recherche et développement, notamment dans le domaine des chaînes cinématiques. Le secteur militaire bénéficie donc des recherches civiles et n'a besoin que d'un budget complémentaire de R & D, en matière notamment de protection des systèmes. Ce ne serait pas le cas si nous étions une entreprise à vocation uniquement militaire.
De plus en plus, les entreprises de défense, particulièrement dans le domaine terrestre, devront, pour subsister, être adossées à des activités civiles permettant de soutenir des activités militaires dont le volume serait insuffisant à satisfaire leurs besoins en R & D. Il en est ainsi notamment de MAN, Rheinmetall, Iveco Defence, Scania, Tata ou Ashok Leyland : les plus gros ensembliers, en dehors des Américains, s'appuient sur des groupes civils.
Des budgets monstrueux ont assurément permis aux Américains de soutenir des industriels qui n'avaient pas d'activités civiles aussi développées. Toutefois, rien n'indique qu'il en sera de même dans les années à venir, compte tenu des coupes budgétaires très sombres qui s'annoncent dans le secteur de la défense. De nombreux groupes américains, qui n'ont pas développé d'activités annexes, souffriront de la disparition d'un pan complet de leur chiffre d'affaire.