L'Inde est un cas particulier puisque le contrat prévoit pour 35 % d'offset. Nous avons joué cartes sur table avec Nexter. Il faut savoir que le porteur du Caesar est très spécifique : il intègre un plancher de tir qui a coûté 12 millions d'euros de développement sur quatre ans. Ce porteur est donc loin d'être un camion anodin ! L'ensemble nous appartient et est protégé.
Nexter, à ma demande, a consulté, en Inde, des constructeurs locaux, Tata notamment, qui a fait une offre inférieure de 50 % au coût d'un camion français. Il n'est pas question évidemment que nous transmettions la propriété intellectuelle du plancher de tir à Tata.
Parallèlement, je négocie une offre de montage, en Inde, du porteur et de son plateau de tir avec Eisher, qui est le numéro 3 du camion indien, avec lequel le groupe Volvo a créé une coentreprise.
L'appel d'offre sortira à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine. Être partenaires n'interdit pas d'être pragmatiques : Nexter aura donc le choix entre deux offres, un choix qui comprend à la fois des aspects économiques et technologiques. Que le meilleur gagne ! C'est en toute transparence que nous travaillons sur ces projets. Je n'en voudrai pas à Nexter si nous ne remportons pas le marché. La compétition mondiale rend modeste.
Nous avons perdu l'appel d'offre du programme PPT (porteur polyvalent terrestre) au profit d'Iveco parce que nous avions été mauvais. Cela nous a servi de leçon et nous avons, depuis cette date, pris quatre fois notre revanche sur l'entreprise italienne.