Le budget affiche une hausse de 0,3 %, mais, fondé sur une prévision d'inflation de 0,5 %, il risque de se révéler insuffisant. L'an dernier, j'avais fait part de l'inquiétude que m'inspirait le climat tendu régnant au sein de l'université des Antilles et de la Guyane. Un an plus tard, chacune de ses antennes est devenue un établissement de plein exercice. Je salue votre courage qui a permis, grâce à l'action des universitaires, des étudiants et de la population, l'avènement de ces formidables outils d'émancipation intellectuelle en faveur de la jeunesse.
La création de 1 000 nouveaux postes est une bonne nouvelle, s'ils sont attribués en fonction du besoin réel des territoires. Confirmez-vous que soixante d'entre eux sont destinés au nouveau pôle universitaire de la Guyane, lequel pourra élargir son catalogue de formation encore timoré et accueillir une population étudiante particulièrement dynamique ? Est-il exact que quinze de ces postes seront opérationnels dès janvier ?
J'accueille avec enthousiasme l'annonce du passage de 77 500 boursiers de l'échelon 0 à 0 bis, ce qui donnera un coup de pouce inattendu aux jeunes issus de milieu modeste.
Ma dernière question porte sur le secteur spatial, fondamental pour l'économie guyanaise, puisqu'il emploie un tiers de la masse salariale privée. Il y a quelques jours, la Cour des comptes a rendu un rapport très critique sur l'Agence spatiale européenne. Le taux d'intermédiation prélevé sur la contribution française au développement du centre de Kourou a presque triplé en dix ans, alors que le coût total des programmes a baissé. La politique spatiale est trop coûteuse et profite exagérément aux autres pays : la France assume seule 60 % des coûts du programme Ariane et 80 % de ceux du centre spatial guyanais.
J'ai entendu votre engagement de maintenir notre niveau d'excellence dans ce domaine. Je sais aussi que le combat n'est pas gagné d'avance et que vous entendez renforcer le partenariat avec l'Allemagne. Cependant, en ces temps de restriction budgétaire, que pensez-vous de l'implication financière des autres pays de l'Europe spatiale ?