Si votre récent aveu d'échec peut sembler courageux, la diminution des crédits de 500 millions d'euros dans ce contexte est incompréhensible. Elle témoigne de l'absence d'engagement du Gouvernement en matière de lutte contre le chômage que confirme la baisse de 14 % du budget depuis trois ans. Vous comprendrez donc que le volontarisme, le dynamisme et l'ambition que vous revendiquez nous laissent perplexes.
Les dispositifs de soutien à l'emploi, que, pour certains, nous avons votés, ne font pas une politique pour l'emploi. Ils permettent de préserver temporairement la cohésion sociale, mais n'apportent pas une réponse globale à l'augmentation du chômage. La diminution programmée du volume des contrats aidés va progressivement lever le voile sur l'absence de politique volontariste en faveur de l'accès à l'emploi des jeunes.
Il nous semble impératif de diminuer les charges et de garantir une stabilité des prélèvements obligatoires afin de renouer avec la confiance qui soutient les secteurs des services à la personne ou du bâtiment dont le dynamisme est un des moteurs du redressement économique et social du pays.
En outre, nous appelons de nos voeux un plan d'ampleur en faveur de l'apprentissage, afin de doubler le nombre d'apprentis. Enfin, nous plaidons pour une véritable réforme de la formation professionnelle.
Pour conclure, je regrette que le maire de Dijon devenu ministre de l'emploi ne défende plus la même position sur les maisons de l'emploi. J'espère néanmoins qu'il apportera son soutien aux amendements portés par de nombreux collègues sur ce sujet.