Votre constat d'échec sur la politique de l'emploi devrait nous conduire à explorer des pistes nouvelles. Je pense notamment aux contreparties attendues des aides accordées aux entreprises ou à une réorientation d'une partie de ces aides vers les différents services de l'emploi.
Vous soulignez l'augmentation de 4 000 du nombre d'agents des services de l'emploi depuis 2012. Mais vous n'ignorez pas que, dans le même temps, leur charge de travail augmente corrélativement à la hausse du nombre de demandeurs d'emploi et aux nouvelles missions qui leur sont confiées, comme le RSA.
Comment traduire la priorité donnée aux demandeurs d'emploi dans la loi relative à la formation professionnelle ?
Je me réjouis de l'augmentation du nombre de contrats aidés pour lesquels, à l'exception des emplois d'avenir, la question de la formation professionnelle reste néanmoins posée.
En matière d'insertion par l'activité économique, je salue la réforme importante de l'aide au poste. Mais le nouveau contrat d'aide au poste, baptisé contrat à durée déterminée d'insertion (CDDI) suscite des interrogations. Dans un certain nombre de secteurs, les entreprises solidaires d'utilité sociale rencontrent des difficultés pour bénéficier de la part modulable de l'aide. Êtes-vous sûrs que les DIRECCTE auront assez de moyens pour attribuer ces aides afin d'éviter que ces entreprises ne disparaissent du territoire ?