Force est de reconnaître le grave échec de la lutte contre le chômage. Les emplois aidés ne sont pas une réponse adaptée. Pourtant, 132 000 postes ne trouvent pas preneurs en raison de l'inadéquation entre les besoins des entreprises et l'offre de formation.
Trop d'arbitrages ont été défavorables à l'apprentissage : la France ne s'est pas donné les moyens de l'encourager. L'entrée dans l'apprentissage est ainsi trop tardive – le groupe UDI a fait des propositions en ce sens. De nombreuses entreprises hésitent à s'engager dans cette voie parce qu'elles sont préoccupées par leur compétitivité. Il faut absolument assouplir les contraintes qui pèsent sur les entreprises pour l'embauche. Seul le contrat d'apprentissage permettra d'apporter une solution durable au chômage des jeunes, contrairement aux différents contrats aidés.
Je déplore que le Gouvernement ne s'inspire pas de ce qui fonctionne. Les maisons familiales rurales réussissent à former des milliers de jeunes chaque année. Les taux de réussite aux examens sont excellents et 90 % des jeunes qui sont passés par ces structures trouvent un emploi dans les six mois qui suivent leur formation. En outre, le coût de ces formations est inférieur à celui d'autres filières d'enseignement professionnel. Le groupe d'études sur la formation en alternance en milieu rural que j'ai l'honneur de présider s'efforce de sensibiliser le Gouvernement, mais avec peu de succès.
Allez-vous libérer les initiatives et permettre de développer la formation en alternance et l'apprentissage ? L'éducation nationale doit s'adapter aux besoins de l'économie et de notre époque. Il y a urgence !