Votre budget est en baisse de 3 % alors que le Gouvernement prétendait faire de l'emploi sa priorité. Pour faire baisser la courbe du chômage, vous recourez toujours plus aux contrats aidés – CAE, emplois d'avenir, contrats de génération et même RSA jeunes, un dispositif qui vient s'ajouter aux nombreux autres dispositifs dédiés aux jeunes et le plus souvent malheureusement non fongibles.
Existe-t-il une réflexion sur la non-consommation des aides au poste ? Est-il envisagé d'assouplir le dispositif de répartition de ces aides au poste sur lequel la Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle et l'Union nationale des entreprises adaptées semblent travailler ?
Je suis très attachée aux maisons de l'emploi, car j'ai pu apprécier le service réel qu'elles rendent. Mais l'étude de l'IGAS montre que ce n'est pas toujours le cas. L'État a décidé de les recentrer sur deux axes majeurs d'intervention sous la forme d'un nouveau cahier des charges. Je vous ai entendu annoncer que les crédits seront ouverts largement à celles qui respectent leurs engagements. En attendant, certaines maisons de l'emploi licencient et quinze d'entre elles ont été supprimées.
J'espère que vous réserverez aux amendements sur les maisons de l'emploi, portés aussi bien par l'UMP et l'UDI que par le groupe socialiste, le même accueil que celui qu'a reçu l'amendement augmentant le volume des contrats aidés.
Enfin, la ministre des affaires sociales a annoncé la suppression de l'aide personnalisée de retour à l'emploi, dont le montant s'élève à 35 millions d'euros, au motif que Pôle emploi doit désormais s'occuper des freins à la reprise de l'emploi. Or, sans augmentation de ses crédits, comment Pôle emploi pourrait-il assurer cette mission ?