Je salue moi aussi la qualité de ce budget qui constitue un soutien résolu de l'État à nos territoires ultramarins. Je m'interroge cependant au sujet de la contrepartie nécessaire aux nombreux dispositifs essentiels du PLF en termes de politique économique ou énergétique dont Saint-Pierre-et-Miquelon demeure exclu : je veux parler du CITE et du CICE, ou encore du financement du logement social via la LBU. Il faut se demander comment compenser un tel déficit dans l'action de l'État avec des instruments spécifiques adaptés à notre collectivité.
Je souhaite aussi appeler votre attention sur le volet relatif à la formation professionnelle du contrat de développement, en cours d'élaboration. La formation professionnelle revêt une importance particulière dans notre archipel marqué par l'absence de mobilité géographique, où l'adaptation permanente des ressources humaines constitue une nécessité vitale pour assurer la pérennité de l'activité économique et sociale.
La généralisation prochaine des produits financiers de la Banque publique d'investissement dans les collectivités d'outre-mer répond à un besoin particulièrement important à Saint-Pierre-et-Miquelon. Des produits BPI adaptés aux spécificités du tissu économique de l'archipel auraient, à mon sens, un effet considérable pour assurer la prospérité économique de notre archipel.
Pour conclure, je souhaite évoquer avec vous la problématique de l'extension à Saint-Pierre-et-Miquelon de prestations familiales existant partout ailleurs en France : je veux parler de l'allocation de soutien familial (ASF), du complément de libre choix du mode de garde (CMG), de l'assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF), ou encore de l'extension des allocations logement, donnant lieu à un débat juridique dont la DGOM devait saisir le Conseil d'État. Je vous remercie, madame la ministre, pour les réponses que vous pourrez apporter aux Saint-Pierrais et Miquelonnais.