Le réseau diplomatique et culturel exceptionnel dont dispose la France lui permet de diffuser une vision singulière, créative et humaniste, reposant sur le respect des droits de l'homme et sur les valeurs universelles et fondamentales auxquelles le groupe UDI est particulièrement attaché. L'actualité terrible de ces derniers mois nous a cruellement rappelé que ces valeurs n'étaient pas, hélas ! Celles de tous, et qu'il était crucial pour la France de les défendre haut et fort. Seuls des liens puissants, tant diplomatiques que culturels, tissés entre les nations permettront d'enrayer la montée en puissance de mouvements obscurantistes ou djihadistes.
Il nous faut donc encourager le développement de notre remarquable réseau de 162 ambassades, de seize représentations permanentes et de deux antennes diplomatiques. À ce titre, nous ne pouvons que saluer le redéploiement des effectifs du ministère des affaires étrangères et du développement international, à hauteur d'une centaine d'agents, vers les zones géographiques prioritaires. Toutefois, le travail ne doit pas s'arrêter là : la réaffectation d'une partie des ressources du programme 105 « Action de la France en Europe et dans le monde » ne suffit pas à constituer une stratégie ambitieuse pour la mission « Action extérieure de l'État » dans son ensemble.
L'éducation demeure un élément clé pour le rayonnement et la défense de nos valeurs. Il est primordial de soutenir le réseau des établissements scolaires français à l'étranger qui sont, comme les Français de l'étranger eux-mêmes, des vecteurs majeurs d'influence et d'image pour notre pays. Or nous notons avec inquiétude la baisse de 2 % des moyens dévolus à l'AEFE, à Campus France et à l'Institut français. Comment ces institutions pourront-elles se développer dans ce contexte ? La liberté et la flexibilité devraient être les maîtres mots de leur organisation et de leur gestion.
Enfin, alors que l'Assemblée vient d'examiner le projet de loi relatif à la transition énergétique – qui manquait d'ambition, de souffle et de pragmatisme –, la France ne peut pas se permettre de ne consacrer qu'un budget au rabais à la conférence « Paris climat 2015 ». À la veille de cette conférence, la France doit montrer son implication et afficher des ambitions fortes. Elle doit profiter de cette vitrine pour se positionner comme leader en matière de développement durable.