Intervention de Isabelle Attard

Réunion du 21 octobre 2014 à 17h15
Commission élargie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Attard :

Avec les crédits budgétaires pour la mission « Action extérieure de l'État », vous vous fixez des objectifs ambitieux. Tout en réduisant la voilure de nombreux programmes, vous en créez de nouveaux et renforcez le poids du ministère des affaires étrangères. En cette période de déficit budgétaire, je m'interroge toutefois sur l'évaluation effective de ces programmes et sur l'opportunité de concentrer ainsi des missions au profit du ministère des affaires étrangères.

En particulier, il est dommage que la baisse des contributions internationales à l'intérieur du programme « Action de la France en Europe et dans le monde » repose sur une évaluation de la présence des Français et de l'usage du français au sein des organisations internationales, notamment de l'Union européenne, où la méthode intergouvernementale tend à prendre le pas sur la méthode communautaire. En effet, les contributions internationales sont la matérialisation de la parole donnée par la France de participer à des programmes internationaux d'envergure tels que le Fonds des Nations unies pour la population, seul fonds dédié à la santé sexuelle de tous et au droit de chaque femme à disposer de son corps.

En outre, je m'interroge sur la création d'une action « Tourisme » au sein du budget du ministère des affaires étrangères. Vise-t-elle à couvrir la réduction globale des crédits du programme « Diplomatie culturelle et d'influence », notamment de la subvention à l'AEFE ?

Enfin, vous dites vouloir mutualiser les moyens dédiés à l'organisation de la conférence « Paris Climat 2015 » en créant un nouveau programme adéquat. Or l'écologie a son ministère, et celui-ci est compétent pour participer à la préparation de cette conférence. Le projet de loi relatif à la transition énergétique, qui fixe un certain nombre d'objectifs, montre la détermination de la France sur ce sujet. Pourquoi, dès lors, ne pas associer le ministère de l'écologie au pilotage de ces crédits ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion