Disons la vérité, monsieur le ministre : la purge continue et cela dure depuis vingt ans ! Vous perdez encore 220 emplois et 60 millions d'euros à périmètre constant. Si tous les ministères avaient subi la cure d'austérité que l'on a imposée au vôtre depuis vingt ans, nous ne parlerions pas aujourd'hui de déficit public ! Il y a une véritable injustice à l'égard du ministère des affaires étrangères, alors même qu'il s'agit d'un ministère régalien. Un tel ministère ne se gère d'ailleurs pas avec des agences : ses missions doivent rester de la compétence de l'État.
Quelle est votre position, monsieur le ministre, quant à un rééquilibrage entre le bilatéral et le multilatéral ? L'objectif 3 du programme 105 est de « Promouvoir le multilatéralisme », alors que nous n'avons pas la main sur le multilatéral, notamment sur le multilatéral européen. Certes, nous ne pouvons pas négliger tout le multilatéral, mais si vous voulez trouver de l'argent, rapatriez les crédits de la diplomatie européenne, qui ne sert à rien, et réinjectez-les dans notre appareil diplomatique ! Nous perdons trop d'argent dans le multilatéral européen, alors que nous ne le contrôlons pas, qu'il ne porte pas la marque de la France et qu'il ne nous permet pas de défendre nos intérêts !
Enfin, contrairement à ce qui a été dit, 43,4 millions d'euros en crédits de paiement pour la conférence « Paris climat 2015 », c'est beaucoup ! Pourriez-vous nous donner des explications sur ce point, monsieur le ministre ?