Le tourisme est l'affaire non seulement de l'État, mais aussi des collectivités territoriales, qui sont nombreuses aujourd'hui à investir ce domaine. Régions, départements, établissements publics de coopération intercommunale, villes, comités régionaux (CRT) et départementaux du tourisme (CDT) sont à l'oeuvre, mais pas toujours de façon coordonnée et, pire parfois, de manière redondante, ce qui soulève la question de l'efficacité de l'action publique. Promouvoir la destination France consiste aussi à s'assurer que l'accueil des étrangers est de qualité sur tout notre territoire.
Or l'émiettement des responsabilités n'est nullement une garantie en matière de performance. De ce point de vue, j'ai longtemps considéré qu'il fallait un chef de file unique dans le domaine du tourisme. Mais, au cours du congrès de l'Association nationale des élus de la montagne à Chambéry – haut lieu touristique pour de nombreux étrangers amateurs de sports d'hiver ou d'été –, d'éminents intervenants ont considéré que le tourisme était l'affaire de tous, et je dois avouer qu'ils ont fait fléchir ma certitude. Quel est votre sentiment sur le sujet, monsieur le ministre, à la veille de l'examen du projet de loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRE) ? L'État considère-t-il qu'il faut un interlocuteur unique pour mener une politique touristique efficace ? Ou bien convient-il de conserver le fonctionnement actuel ?