Cette année encore, le budget du volet culturel de la mission « Action extérieure de l'État » s'inscrit dans un contexte de rationalisation et de participation à l'effort de rétablissement des comptes publics. Pour autant, la qualité de notre réseau diplomatique et d'influence unique au monde n'en souffre pas, grâce à des réformes intelligentes et à l'efficacité des opérateurs, qui servent admirablement les intérêts nationaux à l'étranger. Depuis 2010, l'Institut français s'est érigé en acteur majeur de la promotion de l'influence française dans le monde, en réussissant à imposer sa marque culturelle auprès de nos partenaires. À côté des instituts français, les alliances françaises oeuvrent pour conforter la place de notre langue dans le monde. Ces deux dispositifs sont les principales composantes du réseau culturel à l'étranger. Le Gouvernement a entrepris de les rapprocher avec la signature, le 12 juin 2012, d'une convention tripartite entre la Fondation Alliance Française, l'Institut français et le ministère des affaires étrangères. Toutefois, le président exécutif de l'Institut français estime que le rapprochement des deux réseaux sera difficile en raison de divergences historiques. Que pensez-vous de cette affirmation, monsieur le ministre ?
Il est essentiel de poursuivre une politique d'attractivité afin de faire venir non seulement des touristes et des investisseurs, mais aussi des étudiants et des chercheurs. L'opérateur Campus France joue un rôle essentiel à cet égard, avec sa politique de bourses très active, qui s'adresse en particulier aux étudiants des pays émergents et néo-émergents. En 2013, il a accordé près de 15 000 bourses pour un montant de près de 60 millions d'euros. L'enjeu consiste aussi à aider ces jeunes diplômés étrangers à entrer sur le marché du travail, ce qui reste difficile en dépit de l'abrogation de la circulaire Guéant il y a plus de deux ans. Comment aider ces jeunes talents qui se perdent dans les méandres administratifs à obtenir un visa de travail ? Pouvez-vous nous en dire davantage, monsieur le ministre, sur le visa pluriannuel destiné aux enseignants-chercheurs et aux étudiants en master ou en doctorat sur lequel le Gouvernement travaille actuellement ?