La prise en compte des enjeux écologiques et énergétiques en tant que pivot de notre changement de modèle de développement est désormais perceptible dans les politiques publiques – et en particulier dans le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte. Le groupe écologiste votera donc en faveur de ces crédits. Cependant, nous touchons aux limites de nos institutions, avec un ministère de l'écologie qui ne trouve sa place que grâce à votre capacité, madame la ministre, à imposer votre vision. Il convient de renforcer la transversalité de l'action gouvernementale, de telle sorte que la transition écologique concerne tous les ministères et tous les services de l'État. L'Assemblée nationale travaille elle-même déjà de manière transversale, comme en atteste la mobilisation de quatre commissions pour examiner le présent budget.
Sans reprendre tous les éléments budgétaires qui viennent d'être présentés, je tiens à insister sur la nécessité de poursuivre dans la dynamique que vous vous imposez – qui consiste à agir en fonction d'une vision globale et prospective.
Nous vivons désormais dans un monde où les ressources se raréfient, quand elles n'ont pas disparu à l'état primaire. Nous en avons pris acte lors du vote du projet de loi de transition énergétique. Si ce texte comporte des avancées notables, il convient de fixer le cadre dans lequel les acteurs économiques doivent s'inscrire, ainsi qu'un cap ambitieux, afin de commencer à orienter les comportements mais aussi de créer de la richesse dès à présent. Sachant que seule une loi sur l'économie circulaire nous permettra d'y parvenir, comment intégrer un tel texte à votre agenda d'ici à la fin du quinquennat ?