Intervention de Alain Rodet

Réunion du 6 novembre 2014 à 9h00
Commission élargie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Rodet :

Il n'est plus possible de rester dans un cadre national pour le financement des infrastructures ferroviaires ou routières ; il faut l'élargir au niveau européen. Or si la position allemande est en général assez difficile à admettre, dans le domaine d'infrastructures, elle est carrément insupportable. Il faut savoir en effet que les infrastructures de ce pays sont totalement délabrées : si la France avait aussi peu investi depuis quinze ans en matière d'infrastructures que l'Allemagne, son déficit serait inférieur aux 3 % exigés par le traité de Maastricht – je vous renvoie aux calculs du professeur Élie Cohen. Le Gouvernement français doit intervenir au plan européen sur le sujet.

M. Camdessus, ancien directeur général du FMI et ancien gouverneur de la Banque de France – ce n'est pas un aventurier ! – a récemment piqué une colère en déclarant qu'il n'était pas normal que la Banque européenne d'investissement soit à même de mobiliser plusieurs centaines de milliards d'euros et que rien ne bouge en matière de grands programmes. Il n'est pas non plus question d'accepter que certains aient eu le caviar et les ris de veau, et que les autres aujourd'hui doivent se mettre aux radis noirs et aux rutabagas. La question des infrastructures ne saurait être laissée à la discrétion de gens comme MM. Guillaume Pepy et Jacques Rapoport, certes très respectables mais dont je conteste parfois les analyses.

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