Intervention de Maud Olivier

Réunion du 28 octobre 2014 à 9h30
Commission élargie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Olivier :

Ces deux dernières années, l'égalité entre les femmes et les hommes est devenue une véritable politique publique, avec ses actions spécifiques et son indispensable transversalité.

Doté de 25,16 millions d'euros, le programme 137 augmente de 140 000 euros, après une hausse de 800 000 euros l'an dernier, ce qui n'est pas négligeable dans un contexte budgétaire contraint et montre que l'égalité reste une priorité pour la majorité.

J'aimerais vous interroger, madame la ministre, sur les crédits et les priorités de l'action 15, « Prévention et lutte contre la prostitution et la traite des êtres humains », en particulier sur le développement de la politique nationale globale de lutte contre le système prostitutionnel et la traite dans le cadre du plan d'action national contre la traite des êtres humains, lequel occupe la période 2014 à 2016, et de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel, dont l'adoption est à venir.

Un aspect de la prostitution et de la traite se développe, qui devrait mobiliser les acteurs et faire l'objet d'un budget spécifique : la prostitution infantile et la traite des mineurs. Une étude de l'Association contre la prostitution des enfants dénombrait ainsi 5 000 à 8 000 enfants prostitués en France en 2013, que la prostitution soit imposée par la famille ou par un groupe de pairs ou encore occasionnelle, sous la forme, qui se développe dans les collèges et lycées, d'un échange de pratiques sexuelles contre de l'argent ou d'autres avantages. Selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, 25 % de la traite dans le monde touche les enfants et l'Organisation internationale du travail (OIT) parle de 5,5 millions d'enfants concernés. L'exploitation des mineurs en France se développe de façon inquiétante à travers la mendicité forcée, la contrainte à commettre des délits et l'exploitation sexuelle. Le Gouvernement a prévu de réagir avec vigueur et fermeté par le plan d'action national contre la traite.

Pouvez-vous nous préciser, madame la ministre, le calendrier de mise en oeuvre de ces actions et les crédits qui leur seront affectés ?

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