Cette longue intervention, monsieur le ministre, ne nous aura pas convaincus. Nous restons très inquiets quant à l'avenir du petit commerce, qui est le grand oublié de ce budget. L'effondrement des crédits du FISAC préoccupe les collectivités locales qui mettent en place des politiques volontaristes pour aider des commerces de proximités que la crise fait beaucoup souffrir. En outre, la restructuration budgétaire et territoriale qui s'annonce remettra en cause l'existence même de certaines chambres de commerce et d'industrie. Enfin, l'article 51 du projet de loi de finances supprime le dispositif d'accompagnement du départ en retraite des petits commerçants. Le Président de la République fait de la ruralité une antienne, mais le compte n'y est pas !
Nous nous inquiétons également du désengagement de l'État en matière de soutien à l'activité économique et du transfert de cette charge aux régions. Les pôles de compétitivité s'inscrivent dans une politique nationale qui ne peut en aucun cas être fragmentée. M. Gagnaire a également évoqué la régionalisation du FISAC, qui suppose que les régions reprennent là aussi la charge de l'action pour l'artisanat et le commerce. La réduction de l'action de l'État se fait au détriment des collectivités locales puisqu'elle s'accompagne d'une baisse conséquente de ses dotations. Contraindre les collectivités à plus de dépenses en leur donnant plus de pouvoirs et réduire dans le même temps leurs recettes, c'est, aux yeux du groupe UMP, les mettre devant une équation impossible.