J'aborderai quatre points et d'abord l'ambiguïté de la double tutelle du commerce extérieur évoquée par Monique Rabin, Seybah Dagoma et Michel Vauzelle.
Monsieur le ministre, je vous remercie d'avoir annoncé le versement de 5 millions d'euros au début du mois de janvier. Mais je me permets de rappeler qu'il y a quelques semaines, alors que je vous ai interrogé, en séance publique, sur ce point, vous m'avez répondu avoir adressé une lettre au ministère des affaires étrangères. Je ne sais pas si cette lettre est arrivée, mais ce que je sais, et Muriel Pénicaud vous le confirmera bien mieux que moi, c'est que, pour l'instant, nous avons affaire à une querelle d'égos entre les technocrates des deux ministères, et que nous ne voyons guère les choses aboutir.
Le deuxième point concerne les dépenses de communication. La nouvelle agence doit s'identifier par un nom et un logo, et vous le savez. Au moment où UbiFrance commençait à être connue, il est indispensable de faire en sorte que la nouvelle agence le soit parfaitement. Pour cela, un million d'euros, c'est vraiment très peu, et je remercie Mme Dagoma d'être intervenue sur ce sujet.
Vous avez insisté lourdement, et vous avez eu raison, sur l'attractivité et le budget de communication de la France, qui s'élève à 1,6 million d'euros alors qu'il est de 30 millions d'euros en Grande-Bretagne et de 10 millions en Italie. Sur ce point, nous sommes incontestablement très en retard.
Il existe actuellement, en matière de développement économique, des inégalités régionales tout à fait scandaleuses. En tant que président d'UbiFrance, j'ai rencontré le président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA) afin d'essayer de coordonner nos actions. Savez-vous, monsieur le ministre, que certaines régions prennent à leur charge les volontaires internationaux en entreprise (VIE) à 100 %, tandis que d'autres ont un seul et unique VIE et ne prennent rien en charge ? Savez-vous que certaines régions accompagnent les entreprises sur les salons, dans les actions collectives, etc., tandis que d'autres n'interviennent pas du tout ? Il faut veiller à ce que l'État ne sous-traite pas aux régions le développement économique. L'État doit mieux définir la mission des régions. Il ne doit pas être un organisme tatillon de contrôle, mais veiller à ce qu'il y ait une orientation commune et une cohérence entre les régions. L'État doit jouer un rôle de régulateur, il ne doit pas démissionner de ses fonctions, surtout en matière de développement économique.