Intervention de Jean-Pierre Decool

Réunion du 27 octobre 2014 à 21h00
Commission élargie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Decool :

L'examen du budget de la sécurité est un moment important du débat au sein de notre assemblée. Je profite de cette prise de parole pour rendre un hommage appuyé aux gendarmes, aux sapeurs-pompiers et aux policiers. Je peux témoigner de la qualité des actions qu'ils mènent dans le cadre de leurs missions, ayant souvent l'occasion de les voir à l'oeuvre dans ma circonscription et d'y apprécier l'efficacité de leur engagement. Cette année encore, le manque de crédits de fonctionnement reste criant. Dans la gendarmerie, la situation s'aggrave chaque année et les tensions persistent – qu'il s'agisse de l'entretien des véhicules, de l'accès au carburant ou de l'immobilier de l'État. Composé de 30 000 véhicules, le parc automobile de la gendarmerie se dégrade de façon inquiétante. Dans le Nord-Pas-de-Calais, 20 % des véhicules du groupement ont déjà plus de dix ans d'âge. Le budget 2015 prévoit l'achat de 2 000 véhicules alors que le besoin annuel s'élève à 3 000 véhicules. En outre, pour les années 2013 et 2014, 2 650 véhicules seulement ont été achetés. Le véhicule fait pourtant partie du système d'armes de la gendarmerie de sorte que l'état actuel du parc altère la capacité opérationnelle de cette dernière. Ce constat alarmant est d'ailleurs le même dans la police. Monsieur le ministre, je vous alerte aujourd'hui sur la nécessité de renforcer rapidement les moyens dont disposent la gendarmerie et la police. De ces moyens dépendront leur action de proximité et leur efficacité future. Pour la police, je pense plus particulièrement aux nécessaires travaux de réhabilitation du commissariat de Dunkerque.

Permettez-moi aussi d'évoquer la nécessité pour l'État de soutenir le remarquable modèle français de sécurité civile, qui repose en grande partie sur le volontariat des sapeurs-pompiers. La France compte 250 000 sapeurs-pompiers dont 80 % sont des volontaires. Or, depuis une dizaine d'années, le nombre de ces volontaires diminue dangereusement, ce qui remet en cause la disponibilité des secours pour tous. C'est pourquoi il convient aujourd'hui de concrétiser le plan d'action de vingt-cinq mesures signé par votre prédécesseur, notamment l'encouragement du recrutement de sapeurs-pompiers volontaires par les collectivités territoriales ou encore à l'accès privilégié de ceux-ci aux logements sociaux situés à proximité des casernes.

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