Dans un contexte budgétaire qui oblige à des efforts, le ministère a fait des choix que je qualifierai d'équilibrés. Dans la perspective de la transition agro-écologique, vous assurez la gestion des crises et des aléas de la production. Après une année plutôt rude pour de nombreux agriculteurs, les crédits sont renforcés par rapport à 2014.
Vous agissez également en faveur de la compétitivité : si nous additionnons l'ensemble des dispositifs, un soutien très important est offert aux agriculteurs.
Enfin, vous privilégiez l'installation. La dotation aux jeunes agriculteurs augmente de 25 % ; elle est, en outre, complétée par des fonds européens.
Le budget de la forêt est globalement satisfaisant, même si les crédits de l'ONF sont en baisse. Les crédits affectés à la protection contre les risques sont, en revanche, maintenus. La reconstitution des forêts fait désormais l'objet d'un cofinancement avec le FEADER. Deux mesures de soutien devraient satisfaire les acteurs de la filière bois : d'une part, le transfert de la taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties au profit du financement des chambres d'agriculture ; d'autre part, le rattachement par fonds de concours du produit de l'indemnité de défrichement, soit un apport estimé au total à 18 millions d'euros.
Enfin, dans la droite ligne de la loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt (LAAAF), les crédits consacrés à l'enseignement supérieur et à la recherche ainsi qu'à l'enseignement technique sont en augmentation.
Si vous avez dû réduire les coûts de fonctionnement de votre ministère et des opérateurs sous tutelle, vous l'avez fait sans renoncer à vos ambitions en matière agricole. Il y a donc lieu de voter en faveur des crédits de cette mission.