Intervention de Philippe Armand Martin

Réunion du 4 novembre 2014 à 9h30
Commission élargie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Armand Martin :

L'agriculture et la viticulture constituent des atouts économiques indéniables et une richesse pour nos territoires. La France demeure le premier producteur agricole européen et le premier producteur de vin à l'échelle mondiale. Nous pouvons en être fiers. Toutefois, le manque de reconnaissance et de considération pour notre agriculture est patent, ce budget 2015 en est une nouvelle fois la preuve.

Permettez-moi ici, monsieur le ministre, d'exprimer mes doutes quant à l'avenir de l'agriculture française. Comment croire, avec un budget en recul de plus de 4 %, que la politique que vous menez poursuit l'objectif de promouvoir et de développer cet important secteur d'activité ? Loin d'être une priorité gouvernementale, l'agriculture et la viticulture françaises sont mises au ban budgétaire. Les crédits de la mission « Agriculture » ne sont pas à la hauteur des enjeux.

Plusieurs dispositions de ce budget vont à l'encontre même des intérêts de nos agricultrices et agriculteurs : citons la modification du dispositif en faveur de l'emploi saisonnier, dont vous ne semblez pas vraiment avoir mesuré l'impact, ou encore la baisse des dotations aux chambres d'agriculture. Comment, dans un tel contexte, susciter des vocations ?

Pour relever les défis de demain, l'agriculture et la viticulture ont besoin de l'installation de nouveaux agriculteurs. Or, en ce domaine aussi, les mesures et les moyens mis en oeuvre sont bien éloignés des attentes et des réalités. Alors que les installations prévues à partir du 1er janvier prochain sont en cours de préparation, nombreux sont les futurs agriculteurs à être dans l'incertitude absolue quant au montant de la dotation aux jeunes agriculteurs. Depuis deux ans, votre gouvernement refuse de s'attaquer aux vrais défis de l'agriculture. Au lieu d'imposer de nouvelles contraintes, libérez donc les énergies, mettez en oeuvre une véritable politique en faveur de l'installation des jeunes agriculteurs ! Pouvez-vous, nous indiquer les moyens que vous entendez leur consacrer ?

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