Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, vous avez entendu tous nos collègues protester contre la diminution des crédits alloués à la diversification agricole en outre-mer et à la filière de la canne à sucre. Ma question est très simple : quelle est votre position ? Entendez-vous revenir sur ces diminutions et si oui, de quelle manière ? Des bruits de couloir indiquent que cela serait possible pour la canne à sucre, conformément aux engagements du Président de la République, mais pas pour la diversification, qui concerne des agriculteurs ne disposant pas des moyens de pression des filières constituées.
Il est aussi dit que ces crédits seraient fléchés vers les programmes d'investissements d'avenir. Or, dans la lettre que Louis Schweitzer, commissaire général à l'investissement, a adressée au président Brottes à propos des réorientations à opérer dans la perspective du projet de loi de finances rectificative, aucune mention n'est faite de la filière canne ou de la diversification en outre-mer. Il serait intéressant de nous donner des précisions à ce sujet, monsieur le ministre, compte tenu de l'émoi que l'annonce de ces diminutions a suscité en outre-mer.
La question de la diversification est pourtant fondamentale. Si nous ne relançons pas l'agriculture sur le plan endogène, en créant les conditions d'un minimum d'autonomie alimentaire, nous ne pourrons pas satisfaire le marché et resterons soumis à une importation massive. Supprimer ces crédits, c'est hypothéquer durablement l'avenir de la diversification.
Quant à la filière de la canne à sucre, elle est essentielle pour assurer la présence d'une industrie dans ces régions, la seule bien souvent.