Je souhaite me faire le relais des inquiétudes exprimées par l'ensemble des professionnels de la viticulture sur un sujet évoqué à plusieurs reprises avec vous, monsieur le ministre, notamment lors de l'un de vos récents déplacements dans le Gers. L'esca, maladie de la vigne, continue de faire des ravages dans des proportions exceptionnelles, touchant jusqu'à 20 % du vignoble. Elle s'est propagée à plusieurs bassins viticoles français et atteint d'autres pays producteurs, membres de l'Union européenne, ce qui en fait un enjeu communautaire.
Les premiers projets de recherche soutenus par le CASDAR arrivent à échéance l'année prochaine, sans avoir donné de résultats probants quant à la maîtrise et au traitement de la maladie. Dans quelle mesure les moyens alloués au titre du CASDAR pour financer des actions de recherche et d'expérimentation vont-ils participer aux efforts de lutte contre cette maladie, qu'il convient de déclarer cause nationale ? Selon quelles proportions les 17,9 millions d'euros supplémentaires vont-ils être répartis ? Quels montants seront attribués directement à la viticulture ? Pouvons-nous espérer l'intégration de cette bataille contre le fléau qu'est l'esca dans le programme de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation ?